Articles

Favoriser la durabilité dans le secteur du tourisme

2 mai 2014
ITC Nouvelles
Un programme de mise en relation de clients européens avec des fournisseurs de TIC du Bangladesh a bénéficié d'un point de vue commercial aux deux parties, tout en augmentant fortement les revenus de l'export pour ce pays en développement asiatique.

Le tourisme est l'un des secteurs économiques les plus importants du monde et celui qui enregistre la croissance la plus rapide; son expansion devrait se poursuivre. Selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), les arrivées de touristes internationaux devraient augmenter de 3,3% par an ces 15 prochaines années et atteindre 1,8 milliards d'ici à 2030. De plus, les destinations dans les économies émergentes devraient augmenter deux fois plus (4,4% par an) que celles dans les économies avancées (2,2% par an).

L'industrie est un vecteur potentiel de développement socio-économique, surtout en matière de production de recettes de l'exportation, de développement des infrastructures et de la création d'emplois. Cependant, son plus grand potentiel à cet égard relève de sa complexité. Faire marcher le tourisme requiert des ressources considérables et la fourniture d'une série de biens et services. L'industrie réunit également une pléthore de parties prenantes, des entreprises multinationales aux PME dans les marchés locaux.

Toute vente liée au tourisme à un visiteur étranger représente une exportation. En tant que tel, le secteur représente une importante opportunité d'intégration dans l'économie mondiale, surtout pour les PME, qui autrement n'auraient pas l'occasion de participer à la chaîne mondiale d'approvisionnement.

Tourisme durable et normes volontaires

Cependant, une prise de conscience sur les effets négatifs du tourisme, surtout sa pression sur les communautés et l'environnement, est en train de s'opérer. Afin de tirer profit de l'immense potentiel de ce secteur, son développement doit être soigneusement géré, avec un accent mis sur des objectifs de durabilité.

Un progrès considérable a été accompli à cet égard au cours de 20 dernières années. Les voyageurs montrent un intérêt grandissant pour les formes de tourisme respectueuses de l'environnement et socialement responsables, alors que les opérateurs, les hôtels et les communautés locales offrent plus de services durables. Cette évolution est parfaitement illustrée par l'émergence de concepts tels que l'éco-tourisme, le tourisme responsable et le tourisme vert. À l'instar des secteurs de l'agriculture et du textile, les normes volontaires de durabilité, les codes et les labels sont devenus les moyens les plus acceptés de transformer ces termes plutôt ambigus en informations fiables. Il existe plus de 400 normes de durabilité promouvant une large palette de critères dans les domaines de l'environnement, des droits de l'homme et des normes en matière de travail, entre autres.

Standards Map

Standards Map de l'ITC (www.standardsmap.org) aide les prestataires de services et les tour opérateurs en les accompagnant à travers le labyrinthe des normes disponibles. Les prestataires de services peuvent se servir de cet outil pour identifier les normes qui s'appliquent à eux et préparer des auto-évaluations approfondies afin de mieux comprendre leur position.

Standards Map permet également aux organisations de comparer leurs directives aux critères établis par le Conseil mondial du tourisme durable (GSTC). Le GSTC a été lancé en 2008 par la Rainforest Alliance, le PNUE, la Fondation des Nations Unies et l'OMT, l'adoption et la création de principes universels pour le tourisme durable étant l'un de ses principaux objectifs.

Les normes reconnues par l'organisation sont considérées comme équivalentes aux exigences minimales en ce sens qu'elles ont pris en considération les impacts socio-économiques, culturels et environnementaux du tourisme ainsi que la gestion durable. La reconnaissance du GSTC est un pas essentiel vers une définition mondialement acceptée du tourisme durable, grandement nécessaire. Par le passé, une évolution comparative selon les critères du GSTC demandait du temps et était difficile pour nombreuses organisations sans but lucratif. Avec l'aide de Standards Map, les organismes de normalisation peuvent maintenant facilement évaluer s'ils respectent les critères du GSTC et, dans la négative, identifier les domaines devant être améliorés.

‘Les critères du GSTC sont devenus le baromètre des meilleures pratiques et sont absolument essentiels pour l'industrie', a déclaré Kathy Bergs, Directrice générale de Fair Trade Tourism, organisme de normalisation sud-africain connu pour son travail révolutionnaire dans le domaine de la certification du tourisme. La reconnaissance du GSTC était jadis un ennuyeux exercice sur papier, mais l'ITC a simplifié le processus.’