Les entrepreneurs béninois se forment au marketing digital
Pendant deux mois, une sélection de start-up et entreprises béninoises ont pu apprendre à développer leur présence sur le web et à acquérir de nouveaux clients en ligne. Cette formation a été organisée à l’initiative de Technoserve Bénin, dans le cadre du projet BeniBiz, financé par le Ministère Néerlandais du Commerce Extérieur et de la Coopération pour le Développement, ainsi que la Direction du Développement de la Coopération Suisse au Bénin. Pour en augmenter la portée et mutualiser les ressources, cette formation a également reçu l’appui du Projet NTF V FastTrackTech.
Une aventure digitale, du nord au sud du Bénin
TikTok, Canva, Facebook, Whatsapp Business ou encore Google My Business n’ont plus de secret pour eux : les bénéficiaires de la formation BeniBiz ont pu se forger une culture en marketing digital et mieux cerner les opportunités économiques offertes par le web. De Kandi à Porto Novo en passant par Natitingou, le dispositif s’est rendu dans 14 villes du pays pour toucher un large éventail d’entrepreneurs. Au total, 676 bénéficiaires - en majorité des promoteurs de micros-unités agro-industrielles - ont pu acquérir des compétences stratégiques et pratiques en matière de marketing digital. L’une des formatrices, Melvine KOUMAGNON, a sillonné tout le nord du Bénin pour former une cohorte d’entrepreneurs en provenance de territoires ruraux : « Nous savons qu’il n’est pas facile de faire fructifier une activité lorsqu’on réside loin du centre névralgique de Cotonou. Mais avec le web, les réseaux sociaux et les outils d’intelligence artificielle, l’entrepreneur accède à de nouvelles opportunités de croissance ! Les frontières sont abolies et la chance lui est donnée de pouvoir développer sa marque, sa visibilité et sa clientèle ». Associant actions de formation et séances de coaching, le dispositif a également démontré que l’entrepreneuriat béninois se conjugue très bien au féminin. En effet, 56,52 % des bénéficiaires de la formation étaient des femmes, ce qui n’étonne pas Melvine. « Les béninoises sont très actives dans l’achat-revente et la transformation des produits agroalimentaires. Je me réjouis que ce type de formation puisse profiter à une communauté mixte d’entrepreneurs, tous portés par l’envie de voir leur projet réussir ».
Faire du digital un tremplin vers la réussite
Trois mois seulement après la formation, 522 bénéficiaires dont 290 femmes ont observé les premières retombées. À titre illustratif, quelques entrepreneurs rapportent avoir déjà acquis de nouveaux clients et augmenté leur chiffre d’affaires, après avoir référencé leur entreprise sur Google My Business. Pour Fernando SESSOU, créateur de la start-up English for Busy People, la formation a été très profitable et a permis d’élargir le champ des possibles : « Avant la formation, j’allais rarement sur Facebook. A présent, j’ai identifié précisément mon profil de clientèle et me suis doté d’une stratégie éditoriale bien structurée. Avec mon équipe, j’ai formalisé une ligne éditoriale et un planning de publications. Nous misons sur du contenu utile, qui divertit ou facilite le quotidien de nos internautes. Depuis, notre taux d’engagement a clairement augmenté ! ». Plus de trafic sur le site, plus d’abonnés sur la page et des utilisateurs plus participatifs : c’est ce que constate Fernando depuis qu’il soigne son marketing de contenu et son image de marque. Passé maître dans l’utilisation de Canva, le jeune dirigeant se lance à présent à l’assaut de TikTok, avec une série de vidéos qu’il prévoit de lancer dès 2024. « Il s’agit pour moi d’aller au-devant des clients, là où ils se trouvent. Cette formation m’a donné les moyens de prendre en main les outils digitaux qui me rapprochent de mon but! »
Le programme Netherlands Trust Fund V (NTF V) (juillet 2021 – juin 2025) est basé sur un partenariat entre le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et le Centre du commerce international. NTF V soutient les PME dans les secteurs des technologies numériques et de l'agro-industrie au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Ethiopie, au Ghana, au Mali, au Sénégal et en Ouganda. Son ambition est multiple : contribuer à une transformation inclusive et durable des systèmes agro-alimentaires en partie grâce à des solutions numériques, améliorer la compétitivité commerciale des start-up tech locales à l'international et appuyer la mise en œuvre de la stratégie d'exportation des entreprises IT&BPO.
