Dix start-up tech sénégalaises en Guinée pour trouver de nouveaux débouchés

Un tremplin vers la Guinée

Parce qu’il permet de mieux comprendre un marché cible et de nouer des contacts, le voyage d’affaires est l’un des moyens les plus efficaces pour se lancer dans l’exportation. Grâce au programme NTF V, une dizaine de start-up tech sénégalaises ont pu se rendre à Conakry du 20 au 24 novembre derniers et saisir de nouvelles opportunités commerciales.

Pour Cheikh Sy, dirigeant de la société de services numériques YOWIT, ce voyage d'affaires est arrivé à point nommé.

« Nous avions déjà un client en Guinée, mais le temps nous manquait pour chercher de nouvelles perspectives. Le programme NTF V s'est chargé de programmer pour nous une dizaine de rendez-vous commerciaux avec des prospects stratégiques. Nous avons rapidement signé notre premier contrat avec un fournisseur d'accès à Internet, puis deux autres avec des distributeurs de carburant. D'autres discussions sont en cours. Cette mission a clairement dépassé nos attentes ! »

Pour Cheikh Sy, l'histoire ne s'arrête pas là : il retourne régulièrement à Conakry pour évaluer la possibilité de s'associer à un grand partenaire local. Pour lui, il ne fait aucun doute que l’appui du programme NTF V a permis d’accélérer sa stratégie d'exportation.

« Cette visite collégiale nous a fait gagner un temps précieux, en plus d’encourager les synergies parmi les entreprises de la délégation. J’ai gardé contact avec plusieurs d’entre elles en vue de possibles partenariats », a-t-il encore tenu à souligner.

Accompagner et faciliter la prospection à l'export

Spécialisée dans le développement d’applications internet et mobiles, l’entreprise dakaroise Aristarc avait déjà lancé des initiatives commerciales en Guinée lorsque l'opportunité d'un voyage d'affaires à Conakry s'est présentée.

Pour sa dirigeante, Diyé DIA, cette mission a été une véritable aubaine.

« S’il est très efficace pour mieux appréhender un marché étranger et nouer des relations, le voyage d’affaires n’en demeure pas moins onéreux. Grâce à cette mission, le programme NTF V nous a donné les moyens de poursuivre et de consolider le travail de prospection que nous avions amorcé en Guinée. »

Intéressée plus particulièrement par les institutions de microfinance, Aristarc a pu enchaîner sept rencontres cruciales avec des acteurs guinéens de la banque et de l'assurance.

« C’était très confortable car les entretiens étaient planifiés à l’avance. Pour multiplier nos chances de succès, nous avons prolongé notre visite et offert à nos prospects deux jours de formation. Ce fut l'occasion pour Aristarc de faire la démonstration de ses solutions et son savoir-faire. »

L'initiative a porté ses fruits puisque l'entreprise a établi une dizaine de devis. Les discussions se poursuivent et Diyé Dia se déclare confiante.

« Le programme NTF V nous a ouvert de nouveaux horizons ! L'année dernière, nous étions à Oulan Bator, et cette année en Guinée. La force du programme réside dans sa capacité à nous faire participer à des événements d’envergure internationale et à nous faciliter l'accès à des prospects. »

À propos du projet

La phase V du programme Netherlands Trust Fund (NTF V) (juillet 2021 à juin 2025) repose sur un partenariat entre le Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas et le Centre du commerce international (ITC). Le programme appuie les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans les secteurs des technologies numériques et de l'agroalimentaire au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Éthiopie, au Ghana, au Mali, au Sénégal et en Ouganda. Il vise à contribuer à une transformation inclusive et durable des systèmes agroalimentaires en partie grâce à des solutions numériques, à améliorer la compétitivité des start-up technologiques actives localement et à l'international, et à appuyer la mise en œuvre des stratégies d'exportation des entreprises informatiques d'externalisation des processus commerciaux.