Tourner les start-up technologiques vers un avenir plus vert
L'ITC fait de la transition numérique des petites entreprises en Afrique une entreprise durable. Démonstration.
Dans notre monde en mutation rapide, la double transition verte et numérique progresse à un rythme sans précédent et figure en bonne place dans les médias et les conversations mondiales. Ces deux transformations, qui se déroulent en parallèle mais sont étroitement liées, sont la clé pour relever les défis critiques qui nous attendent en matière de durabilité environnementale, de croissance économique, de sécurité énergétique, de santé publique, d'innovation et de résilience.
Elles sont comme deux brins qui, tressés, tissent la trame d'un avenir plus durable, plus prospère et plus résilient pour nos sociétés. L'équipe FastTrack du Centre du commerce international (ITC) appuie la croissance des petites entreprises dans le domaine de la technologie numérique. Partisans de cette double transition, nous sommes fermement convaincus que cette croissance doit se faire en harmonie avec notre climat et notre planète.
Voilà près de deux ans, nous avons mené une enquête en Afrique de l'Est et de l'Ouest pour analyser l'impact environnemental de près de 80 start-up technologiques. Les résultats ont montré que moins de la moitié de ces entreprises avaient mis en place des stratégies appropriées pour gérer efficacement l'impact environnemental de leur activité. En outre, moins de la moitié d'entre elles étaient conscientes de la bande passante (données informatiques) consommée par leur entreprise.
Pourtant, interrogés sur ce sujet, 97 % de ces responsables opérant dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) avaient exprimé un vif intérêt pour les moyens de rendre leurs activités écologiquement durables.
Pour relever ce défi, l'ITC s'est associé à deux agences kényanes, Sustainable Business Consulting (SBC) et B Lab East Africa, afin d'élaborer des programmes de formation sur mesure répondant aux besoins et aspirations précis de ces pionniers de la technologie.
Ces modules de formation traitent notamment de l'efficacité énergétique, du stockage durable des données, des options de gestion de l'énergie, de la gestion des déchets électroniques et de l'éventail plus large des normes de durabilité des TIC.
Vous vous demandez peut-être pourquoi ces start-up, censées se préoccuper avant tout de leur survie et de leur croissance, investissent dans ce type de formation. Cela tient aux bénéfices tangibles qu'elles en tirent. En adoptant des pratiques de durabilité, ces entreprises peuvent réduire de manière significative leurs frais administratifs, se préparer de manière proactive aux réglementations imminentes, se positionner pour obtenir de précieuses certifications de durabilité, et se montrer plus attrayantes pour les investisseurs d'impact qui mettent de plus en plus l'accent sur les pratiques commerciales responsables.
Notre partenariat avec Gladys Kivati, la fondatrice visionnaire de Sustainable Business Consulting, est jalonné de collaborations et d'expertises. Ensemble, nous avons développé le programme de formation « Greening ICT » (Écologiser les TIC) qui aborde l'efficacité énergétique, le stockage durable des données, la gestion des déchets électroniques et la certification de durabilité des TIC.
Cette formation, qu'il est possible de suivre en présentiel et en distanciel, a contribué à transformer de nombreuses entreprises technologiques à travers l'Afrique. Elle est désormais accessible à un public mondial grâce à l'Académie du commerce pour les PME, une initiative de l'ITC qui permet aux esprits enthousiastes de poursuivre leur parcours vers la durabilité.
Dans le cadre de notre engagement continu à nourrir des écosystèmes technologiques durables à travers l'Afrique, nous réformons actuellement la formation Greening ICT avec l'équipe en charge des institutions et entreprises au sein de l'ITC, pour en faire une formation de formateurs mieux adaptée aux pôles technologiques en Afrique. Le programme en est dans sa phase pilote, auprès de deux pôles en Afrique, avec des plans d'expansion pour autonomiser davantage de pôles en 2024.
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